Chars souvenirs...

par Alain de Boisboissel


 
L'ouvrage
Ce livre retrace sa vie au sein d'une unité de chars, un escadron de Chasseurs d'Afrique, depuis le débarquement de Provence mi 1944 jusqu'à la victoire finale en Allemagne.

Cet ouvrage qu’Alain de Boisboissel intitule Chars Souvenirs, je le sous-titrerais pour ma part : Une histoire d’amour. L’auteur se remémore une belle jeunesse.

Cinquante ans plus tard la fougue est intacte. De quoi parle-t-il ?

De l’armée se préparant au débarquement de Provence, de la guerre ensuite jusqu’à la victoire ?

De cela, bien entendu, car son récit, très évocateur, s’encadre dans les évènements de l’époque, mais plus que de cela si l’on sait lire entre les lignes car, à travers la vie de chaque jour où les faits se télescopent, l’esprit prend sa place, la première. Nous sommes précisément à un moment de la guerre où, si les forces matérielles restent équilibrées, la confiance dans la victoire finale, la volonté, pour ne pas dire la rage, sont aux mains des Al­liés.

Un escadron de Chasseurs d’Afrique, ce n’est pas un peuple entier mais ce peut être un symbole. Parce qu’il est fort, nous le trouvons beau.

A travers ce que l’auteur nous donne à lire, nous faisant, sans même y songer, entrer dans son jeu, se déroule une belle his­toire d’amour, écrite entre les lignes, où l’on retrouve chacun à sa place, ceux qui vont aborder le même destin : quelques briscards et beaucoup de Marie-Louise, gens du nord de la Méditerranée prêts à participer à la libération de la patrie ; gens du sud, ces Pieds-Noirs dont on reparlera tant plus tard et qui se trouveront en nombre sur les barges de débarquement.

Ils formeront le fond de ce livre ; ils sont les camarades avec qui se nouent les liens les plus étroits, ceux que les tracas inévitables de la vie commune n’entament pas, les camarades à qui l’on tient tant, et certains vont pourtant disparaître dans l’action parce que leur heure était venue.

L’auteur exprime avec son cœur le sens profond de cette camaraderie et l’acceptation de la mort de l’autre, semblable à celle qui, demain, sera peut être la sienne. Au long de l’épopée nous retrouverons cette atmosphère légère, l’affection de l’entourage, le sens de l’équipage où chacun est responsable de tous, l’avancée opiniâtre vers le but, dans la simplicité de ce qui est grand.

Quelques jours avant l’armistice, la machine qui a donné tout ce qu’elle avait à son équipage s’abîme dans les flammes.

Le vieux Saint-Malo termine sa carrière, emportant dans une ruée finale le corps d’un camarade, le dernier arrivé, le Marie-Louise, l’un des ces volontaires saisis en pleine bataille, à qui nul ne rendra mieux hommage que ne le fait l’auteur. Hommage à un camarade puis honneurs rendus au Saint-Malo, ce héros sans le savoir auquel son équipage a conféré la vie.

Le chevalier s’incline devant la dépouille de son destrier percé de coups.

Cette description d’une scène proche de la fin du récit en donne en résumé la signification. Témoignage d’amour, ai-je dit.

Amour de ce que l’on va accomplir, amour de ceux qui par­tagent votre idéal et votre tâche, et, pour finir, amour de cette ma­chine qui a décuplé les forces de cinq camarades liés les uns aux autres et qui lui ont apporté ce qui lui manquait : l’intelligence, le courage, la vie.

 

Hubert de Pazzis


L'auteur

Alain de Boisboissel  est né en 1946 au Maroc. Chevallier de la Légion d'honneur
, chevalier du mérite national, décoré de la médaille militaire, de la croix de guerre 39-45 avec deux citations,etb de la médaille du combattant volontaire.

Table des matières
 
Préface
Prologue
Première partie — La préparation
Les débuts
Escadron de combat
 
Bain de minuit
L’Oranie
Enfin les chars
Baptême des chars
Prise en main et manœuvres
Chant de sirène
Cuisine à l’huile
Sirat
Les Piper-cubs
Un dimanche à Mostaganem
Un grand tournant
Concentration
Un chef
Adieu Saint-Ex
Dernière visite à Mostaganem
Les trois coups
 
Deuxième partie — L’action
Débarquement
Premier feu
La Valette
La poursuite
De vigne en vigne
Palante
Tournoi aérien
Une grande mort toute simple
Ronchamps
Rencontre familiale et cécité
Valdahon
Brebotte
Le Soissons
Noël de guerre
Un grand départ
Repos et permission
Repos et permission
Campagne d’Allemagne
Loffenau
Le combat continue
Dernier acte
L’échelon
 
Epilogue
 



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