Stratégies Gagnantes en temps de crise

 
La crise globale qui déstabilise les économies depuis juillet 2008 laisse financiers et hommes d’Etat perplexes. Les mesures mise en œuvre depuis lors se révèlent souvent sectorielles, insuffisantes ou artificielles. Il leur manque la hauteur de vue d’une stratégie globale. Cet ouvrage se propose de réfléchir aux stratégies qui se sont révélées gagnantes à travers l’histoire. Comment des personnages aussi variés que Solon, Dioclétien, Gaston Phébus, Hongwu, Oda Nobunaga, Saint-Benoît, Bonaparte, Mehmet Ali, Mustapha Kémal ou de Lattre ont-ils trouvé des solutions de long terme aux graves crises de leur temps ? Les stratégies gagnantes reposent souvent sur une personnalité charismatique, sachant s’entourer, ayant une vision globale du monde ainsi que de véritables capacités d’anticipation. Lorsque le général gallo-romain Postumus recrée une monnaie indépendante de Rome au début du IIIe siècle, c’est bien la personnalité de Dioclétien qui préserve l’Empire de l’éclatement monétaire. Ces stratégies combinent des mesures très généreuses comme l’effacement par Solon de la dette des plus pauvres, avec l’usage de la force militaire. Ainsi, le Japon ne se relève au début du XVIIe siècle qu’après avoir vaincu les sectes religieuses qui menaçaient son unité. Bref les stratèges sont à la fois des pacificateurs et des hommes de guerre. Leurs objectifs dépassent de loin l’horizon des crises conjoncturelles, ils sont fixés dans la durée. Au point de vue économique, les hommes d’Etat qui arrivent à triompher des crises tirent avantage de la position géographique de leurs Etats afin de les connecter à l’économie mondiale. Paradoxalement, les stratégies les plus efficaces sont fondées sur une vision du bien commun dépassant de loin l’agitation du moment. La force du stratège, c’est donc sa vision de l’homme mais également de l’au-delà. Conscientes des chutes de l’homme, les stratégies gagnantes ne font jamais l'économie du sacrifice et à ce titre contrastent avec des mesures technicistes prétendant remédier au mal sans poser de véritables choix.
 
 
 
 
Cet ouvrage est le fruit d’un séminaire de recherche effectué par les élèves-officiers de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr sous la direction de Thomas Flichy, professeur agrégé d’histoire et docteur de l’Université de Bordeaux IV, détaché au centre de recherche des Ecoles de Coëtquidan.



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